Amilure

Les amis de la montagne de Lure

Centrale solaire de Cruis, agression industrielle en milieu naturel

Les pétitions se suivent et, dans notre domaine d’action, se ressemblent souvent. En voici une d’un nouveau genre : au lieu de s’installer dans l’espace pétitionnaire des plates-formes habituelles en vue d’une valorisation générale (médias, politiques, administrations…), celle-ci s’adresse d’entrée de jeu à l’Assemblée nationale.

Le parcours de ce type de requête est particulier – comme on nous l’explique. Si celle-ci est mise en ligne c’est qu’elle a été jugée recevable par une commission, ici la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, ce qui est déjà un acquis. On comprend qu’une pétition ayant recueilli 100 000 signatures est mise en ligne sur le site officiel de l’Assemblée dédié aux pétitions importantes. Il n’est cependant pas clair si cette étape est nécessaire pour que la pétition soit examinée en commission, mais ce qui l’est c’est qu’il faut atteindre 500 000 signatures pour qu’un débat ait (potentiellement) lieu à l’Assemblée sur ce sujet.

On accède sur cette page à la liste des pétitions en cours. Le filtre de tri par « Les plus soutenues » donne un aperçu de la participation. Par ailleurs, en choisissant « Toutes » dans le statut de la pétition, puis en naviguant parmi les différents sorts de la pétition, au-dessous, et en balayant les commissions, on constate qu’aucune pétition n’est classée, ni examinée en commission, ni débattue en séance publique. Ce n’est pas très encourageant pour les signataires. Le fait qu’à la fin d’une législation toutes les pétitions deviennent caduques est carrément inquiétant – mais explique peut-être l’absence de traces de pétitions ayant atteint un statut quelconque (penser dissolution).

Toujours est-il que la pétition que nous évoquons ici s’intitule « Stop aux centrales photovoltaïques en milieux naturels ». Il va sans dire que nous, Amilure, ne pouvons qu’approuver cette proposition. Elle a recueilli, en cette fin décembre 2024, environ 2 500 signatures. Dans la liste des pétitions il y a pire, mais il y a mieux aussi. Le fait est que l’identification des signataires, qui passe par FranceConnect, en dissuade beaucoup. On pourrait croire qu’on a le temps car la date limite des contributions est fixée au 9 juin 2029 – mais d’ici là, plusieurs centrales peuvent être mises en œuvre en zone naturelle, et le couperet des prochaines législatives risque de réduire la démarche à néant de façon prématurée.

On peut ne pas être d’accord avec toutes les affirmations du texte, et regretter notamment que l’agrivoltaïsme, menace grandissante sur notre environnement et notre agriculture, ne soit pas en même temps évoqué. Mais globalement cela va dans le bon sens. Il y a bientôt trois ans nous avions nous-mêmes proposé un moratoire pour n’autoriser les centrales qu’en milieu anthropisé (RTE y identifiait un potentiel local de 400 MW) jusqu’à leur utilisation complète. La pétition avait recueilli plus de 4 300 adhésions. Mais les différentes instances administratives et politiques auxquelles nous avons fait parvenir les signatures les ont balayées, jugées sans pertinence ni signification – c’est en tout cas ce qu’on peut déduire du silence de chacune, malgré nos relances.

Pour signer c’est ici.

Signez, signez… il en restera toujours quelque chose

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