Météo EnR : le ciel se couvre
RTE, gestionnaire du Réseau de transport français, a récemment publié les conclusions d’une étude approfondie sur la faisabilité des différents scénarios envisagés pour atteindre les objectifs de décarbonation fixés par l’Etat : « Futurs Énergétiques 2050 – principaux résultats ».
C’est un document important (> 600 pages) et technique, qui aura une incidence déterminante sur les décisions (et les argumentaires) des pouvoirs publics à tous les échelons pour défendre la campagne d’implantation massive d’EnR (éolien et photovoltaïque) qui devrait suivre. Nous avons donc voulu en proposer une synthèse factuelle afin que nos lecteurs prennent connaissance de l’ampleur et de l’imminence de cette campagne, qui risque de ressembler plus à un tsunami qu’à une simple vague.
Cette dynamique massive inquiète Amilure, car elle annonce une augmentation considérable de la pression sur notre territoire, qui peine déjà à se défendre contre les incursions industrielles sans aucun respect pour nos patrimoines naturels et culturels. C’est donc le signal qu’il faut se préparer à monter au front, et s’armer en conséquence, si nous voulons éviter que notre environnement soit sacrifié sur l’autel du profit immédiat, qui fait préférer nos forêts et de nos prairies aux espaces anthropisés.
Prémisses
Le rapport de RTE met en exergue l’augmentation inéluctable et exponentielle du déploiement des énergies renouvelables sur le territoire national, peu importe le scénario du mix énergétique choisi. C’est le coût d’une transition énergétique qui permettra à la France d’atteindre ses objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050.
Il est évident que la croissance exponentielle des installations solaires et éoliennes ne se fera pas sans douleur. Pour reprendre les mots de l’association nationale Vent de Colère, nous pouvons nous attendre à :
- un soutien politique renforcé,
- la libération d’espaces fonciers aujourd’hui inaccessibles,
- la possibilité d’installer des technologies de plus grande taille,
- la réduction des délais d’instruction des demandes d’autorisation.
Ce qui veut dire :
- une forte pression sur les collectivités locales,
- une diminution des protections réglementaires environnementales ou d’urbanisme,
- moins d’études préalables et de contrôle des dossiers d’implantation,
- de nouvelles subventions et garanties de l’état.
Nous nous devons d’accompagner cette transition, qui s’inscrit dans le contexte de la lutte planétaire contre le réchauffement climatique. Il nous appartient aussi de protéger notre territoire, avec autant de pragmatisme que de détermination. Les années à venir seront des années de luttes mais aussi de compromis. Votre soutien nous est, plus que jamais, précieux.
Analyse
Notre article du mois de Mars 2021 présentait la phase I d’une étude commandée par le ministère de la transition énergétique, portant sur les mix énergétiques permettant au pays d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Cette première phase faisait état de huit scénarios possibles et a fait l’objet d’une large consultation publique dont un premier bilan – et les six scénarios finalement retenus – a été publié en Juin 2021.
La phase II de l’étude s’étendra jusqu’à la parution de l’étude complète, début 2022. Nonobstant, conformément à l’engagement de RTE, le rapport RTE a été publié ce 25 octobre afin d’éclairer le débat public.
Très attendu, fruit d’un travail de plus de deux ans et d’une large concertation, l’objectif de ce rapport est clair : permettre à la France d’atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050. Atteindre la neutralité carbone implique une transformation de l’économie et des modes de vie, et une restructuration du système permettant à l’électricité de remplacer les énergies fossiles comme principale énergie du pays.
Nous ne reprendrons pas ici l’intégralité de ce rapport de plus de 600 pages, mais tenterons de partager quelques réflexions sur les principaux thèmes qui le traversent.
La consommation
Les scénarios de RTE tiennent d’abord compte de trois hypothèses de consommation :
1. Le scénario de référence qui prévoit une réduction de la consommation énergétique totale de 40% à l’horizon 2050, mais une croissance de 35% de la part de l’électricité, qui atteint un niveau de 645 térawattheures (TWh) en 2050, résultant de l’électrification des usages. Les transports seront en grande partie responsables de cette hausse, avec une consommation passant de 15 à 100 TWh, portée par le décollage du véhicule électrique et l’interdiction de la vente des voitures thermiques, suivis par l’industrie (+65 TWh).
Note : Tous les graphiques de cet article sont tirés du rapport cité.
L’hypothèse de référence de consommation finale d’électricité à 645 TWh semble basse lorsque l’on compare cette prévision avec celles émises par les Académies des Technologie et des Sciences qui convergent sur une consommation comprise entre 730 et 900 TWh.
Cette différence s’explique en grande partie par l’efficacité énergétique. Cette trajectoire prévoit notamment une baisse de la consommation électrique du secteur résidentiel grâce aux rénovations énergétiques et l’amélioration de l’efficacité des équipements, qui compenserait le développement du chauffage électrique. Toujours selon l’étude, la baisse de la consommation unitaire des équipements mais également le doublement du rythme des rénovations énergétiques permettrait de baisser la consommation énergétique de 200 TWh/an. La question évidente est de savoir si la rénovation énergétique et l’amélioration des équipements – pour ne prendre que ces deux exemples – seront au rendez-vous
2. RTE envisage aussi une trajectoire dite de « sobriété ». La consommation totale d’énergie électrique n’atteindrait alors que 554 TWh, soit une réduction de presque 14% sur le scénario de référence, du fait de changements profonds de notre mode de vie. Si la sobriété énergétique est un concept généralement accepté, elle reste rarement définie de façon claire. Aussi, il est légitime de se questionner quant à l’acceptabilité sociale de limites qui devront être soit incitées économiquement, soit imposées pour avoir un impact réel. Dans un pays où même le port du masque est débattu, nous avons de la difficulté à appréhender un débat serein sur la question. RTE émet d’ailleurs un commentaire assez évocateur là-dessus :
« Y parvenir (à la sobriété – NDRL) nécessite d’aller au-delà des slogans de façade sur l’intérêt de moins consommer : la sobriété énergétique implique des changements profonds dans les modes de vie et dans l’organisation sociétale. C’est pour cela qu’aucun accord ni aucune évidence ne sont ressortis de la concertation : pour certains groupes, la sobriété est la première des réponses à la crise environnementale, tandis que d’autres en rejettent le principe même au nom des libertés individuelles et du maintien d’une forme subjective de « confort ».
3. Enfin, il existe un scénario de forte consommation, lié à une réindustrialisation du pays, qui implique porter la part de l’industrie manufacturière dans le PIB de 10 à 12 ou 13 %. Ce scénario assume la relocalisation de certaines productions, notamment les plus émettrices, et des investissements dans certains secteurs, comme l’industrie lourde, ou des secteurs stratégiques, comme l’électronique ou les équipements électriques. Cette option implique une hausse de consommation d’électricité par rapport au scénario de référence, pour passer à 752 TWh. Pour soutenir un tel effort, le système électrique doit être prêt à accompagner une augmentation plus importante des besoins d’électricité (+60%, contre +35% dans la situation de référence). Le solde des échanges d’électricité, aujourd’hui largement exportateur, peut être mis à profit pour y parvenir dans les dix prochaines années, le temps qu’un nouvel investissement dans la production d’électricité bas-carbone porte ses fruits, notamment l’hydrogène. RTE note également que cette variante permet aussi de réduire l’empreinte carbone de la consommation Française de 900 millions de tonnes d’équivalent CO2 d’ici 2050 (émissions associées aux imports).
La production
Le rapport RTE présente 6 scénarios de mix énergétiques pour 2050 qui vont d’un scénario égalitaire entre le nucléaire et les énergies renouvelables à un scénario 100 % électricité renouvelable.
Le tableau ci-après détaille chacun des six scénarios retenus. Comme lors de la Phase I, nous pouvons les séparer en deux groupes : le groupe des « M » (M0, M1 et M23) qui exclut le développement de nouveau nucléaire et le groupe des « N » (N1, N2 et N03) qui prévoit le lancement – plus ou moins rapide et ambitieux – de nouveaux réacteurs. Les deux extrêmes sont le M0, 100% renouvelable et le N03 qui implique l’exploitation la plus longue possible du parc nucléaire existant et un programme volontariste de nouveau nucléaire, incluant des SMR (Small Modular Reactor – ou Petit Réacteur Modulaire).
La distinction entre les deux familles de scénarios de mix de l’étude ne doit pas masquer certains points communs aux six scénarios principaux : une réduction de la part du nucléaire dans le mix par rapport au point de départ, dans des proportions variables selon qu’elle résulte d’une volonté politique ou de contraintes industrielles ; une hausse de la part des énergies renouvelables dans tous les scénarios, avec un socle commun de solaire et d’éolien terrestre, et des solutions de développement de l’éolien en mer près des côtes. L’ensemble des six scénarios de mix permet finalement de décrire un continuum d’équilibres possibles en matière de part des énergies renouvelables et du nucléaire. En particulier, un scénario de type N1 comprenant une relance du nucléaire mais une baisse de sa part dans le mix, aboutit finalement à des parts importantes en énergies renouvelables (près de 75%) et partage donc des caractéristiques proches de certains scénarios « M ».
Le rapport entend ainsi poser les bases d’un « choix politique » qui passera de toute façon par un « système électrique totalement différent », qui « ne répondra pas aux principes de fonctionnement que nous connaissons depuis 30 ans. » Le rapport appelle bien à ne pas faire de « distinction trop forte entre les scénarios », qui soulèvent en fait les mêmes enjeux techniques et économiques.
RTE est très clair sur le rôle des EnR : quel que soit le scénario, l’Etat devra investir massivement dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, pour arriver au minimum à 50 % d’électricité renouvelable en 2050, ce qui posera en tout état de cause des défis technologiques de stockage et de distribution de l’électricité, où l’hydrogène devrait jouer un rôle capital.
En effet, un scénario 100% EnR « est un chemin possible mais complexe avec beaucoup d’incertitudes » souligne Thomas Veyrenc, directeur stratégie et prospective de RTE, lors de la présentation du rapport. Cela implique d’abord que la France accélère considérablement le rythme des installations des EnR, bien plus vite que ne le font actuellement nos voisins les plus actifs.
De l’autre côté du spectre, le maintien des centrales nucléaires actuelles tout comme le développement des nouveaux réacteurs EPR et des mini-centrales nucléaires représentent des défis techniques très importants pour l’avenir.
Sur la question des prérequis technologiques et industriels, c’est finalement les scénarios « N » qui en affichent le moins, même si RTE se garde bien d’en faire ses scénarios privilégiés, bien qu’il soient comparativement moins cher, et plus vertueux en termes d’émissions que la famille des scénarios « M ».
RTE souligne par ailleurs que se passer d’investissements importants dans la filière électronucléaire (scénarios N2 et N03) produirait une « contrainte très forte » sur le rythme de développement des énergies renouvelables, notamment parce que celles-ci sont plus difficilement pilotables, c’est-à-dire que l’approvisionnement continu en électricité est plus complexe. En clair, le fait que la rentabilité énergétique éolienne dépende du temps qu’il fait rend plus difficile le stockage et la distribution de l’électricité produite, notamment si le vent ne souffle pas pendant un pic de consommation.
Notons tout de même que le rapport n’exclut pas d’emprunter une telle voie, mais précise simplement qu’un tel choix supposerait un progrès technologique fort et un déploiement optimal des énergies renouvelables, tout en engendrant des coûts supplémentaires, tant au niveau financier qu’au niveau environnemental. Dans le rapport de RTE, le scénario « 100 % renouvelable » est en effet le plus émetteur en gaz à effet de serre, si l’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie du système énergétique. Ceci s’explique par le fait que les panneaux photovoltaïques présentent un bilan carbone légèrement plus élevé que celui du nucléaire ou de l’éolien. Là aussi, il ne faut pas surestimer les différences en termes d’émissions totales de CO2, qui seront dans tous les cas très faibles et bien inférieures à nos émissions actuelles. De même, le rapport souligne bien que le scénario qui table sur 50 % d’électricité nucléaire (Scénario N03) est aussi un pari technologique, puisqu’il suppose de développer des « petits réacteurs » dont la France ne maîtrise encore pas la technologie ainsi que de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires ancienne génération au-delà de 60 ans, véritable « contrainte industrielle » à l’heure actuelle.
C’est donc bien un choix politique qui s’offre au débat public, dont les effets écologiques, industriels et sociaux seront lourds de conséquences, il s’agit déjà d’en connaître les paramètres techniques.
L’annonce du retour au nucléaire par le président le soir du 9 novembre de cette année 2021 pourrait laisser croire que l’exécutif penche vers un des deux scénarios, soit le N2 ou le N03.
Comment cela nous affecte-t-il ?
Nous partons d’un constat très simple : peu importe le scénario finalement retenu, l’Etat devra investir massivement dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire. En effet, a minima, nous devons nous attendre à plus de 20 000 nouveaux mâts éoliens et environ 85 000 ha de PV. Dans la fourchette la plus haute (scénario M0 – 100% renouvelable), ce sont 35 000 éoliennes supplémentaires et 250 000 ha de photovoltaïque.
La localisation des moyens de production dans les différents scénarios résulte de stratégies intermédiaires pour éviter de privilégier une approche unique et nécessairement caricaturale. Pour cinq des six scénarios, la localisation de la production intègre une recherche d’optimisation économique : il s’agit de répartir les parcs de manière à maximiser le productible (l’estimation de la quantité d’électricité que devrait théoriquement produire un système EnR). Ainsi, la préférence est donnée aux zones présentant les facteurs de charge les plus élevés, soit les régions avec le plus de vent pour l’éolien terrestre ou les régions avec le plus d’ensoleillement pour le solaire photovoltaïque, et ce dans la limite des gisements théoriques identifiés. Pour le scénario M1 en revanche, la géographie de la production est le résultat d’une répartition diffuse sur le territoire qui consiste à penser le développement des parcs renouvelables au plus proche de la consommation.
Nous proposons trois cartes présentées par RTE.
La première fait état de la répartition des installations photovoltaïques par région, selon les scénarios M1 (répartition diffuse) et M23 (répartition ciblée). Dans ce contexte, la région PACA représente respectivement 13% et 18% (la plus importante du pays) de la capacité installée sur le territoire.
La deuxième carte présente la synthèse des hypothèses de localisations des installations PV selon les six scénarios. Le poids relatif de la région PACA varie entre 35 GW (scénario 100% renouvelable – M0) a 13 GW (scénario nucléaire volontariste – N03).
Plus concrètement, le scénario M0 implique entre 155 et 250 milliers d’hectares selon les tailles de puissance unitaires considérées, et – en utilisant la taille unitaire la plus faible – 84 000 hectares dans le scénario N03. Pour la région PACA, le foncier nécessaire s’établit respectivement entre 42 000 et 16 000 hectares.
La troisième carte présente la synthèse des hypothèses de localisations d’éoliennes selon les six scénarios. Le poids relatif de la région PACA reste inchangé à 1GW pour l’éolien terrestre, quel que soit le scénario analysé. Notons, par contre, la variabilité de l’éolien en Méditerranée qui passe de 14-19 GW dans le scénario M0 à 4-8 GW dans le cas du scénario N03.
Si l’on transpose ces données en termes de mâts, le scénario M0 représente entre 25 et 35 milliers de mâts supplémentaires selon les tailles unitaires considérées . En utilisant la fourchette basse du ratio, le scénario N03 quant à lui fait appel à un peu moins de 17 000 mâts additionnels. Pour la région PACA, les six scénarios impliquent quelques 300 mâts terrestres et entre 3 500 (M0) et 1 500 (N03) mâts offshore.
Conclusion ?
La conclusion est simple : l’appel au foncier sera important, d’autant que les friches industrielles et les toitures ne peuvent combler tous les besoins de la transition énergétique. Les territoires seront appelés à y contribuer au meilleur de leur potentiel. Il est clair que dans notre région, si l’éolien est encore largement absent, cela changera et que le photovoltaïque est appelé à croitre de façon exponentielle.
Le prix de la transition énergétique se fera-t-il au détriment des paysages emblématiques du pays ? Il est difficile de croire qu’il n’y aura pas de victimes. Nous entrons peut-être dans une lutte pour conserver les plus beaux paysages du pays. A nous d’en être à la hauteur.
Le photovoltaique c’est très bien au niveau écologique mais n’y aurait-il pas un endroit moins exposé que la montagne de Lure car ce serait vraiment dommage d’abîmer un tel site
Merci de cette excellente synthèse. J’imagine que le chemin technologique de notre espèce intempérante se situera quelque part parmi ces scénarios.
La “re-industrialisation profonde” doit interroger. Car on peut être bon élève chez soi. Mais l’achat d’un produit importé nous rend comptable des choix énergétiques du pays qui le fabrique.
Il y a des solidarités fortes à concevoir, dont internationales.
Quelques remarques rapides, mais je souhaiterai qu’Amilure organise une réunion débat (avec éventuellement un accès internet) pour creuser davantage que des commentaires rapides qui nous obligent à trop de simplification.
D’ici là quelques remarques :
– ne pas laisser le débat uniquement à des argumentaires scientifiques, on sait très bien que la techno-science est aussi responsable de notre situation globale que d’autres aspects ; et n’oublions la phrase (j’ai oublié l’auteur) “la prospective est la somme des erreurs qu’on commet sur l’avenir”
– arrêtons les discours du type :: “armons nous, nous sommes en guerre, etc” (cf un discours célèbre de mars 2020 et ce que çà a donné) et le combat de la planète : ce n’est pas de la planète qu’il s’agit, mais de l’humanité
– ne tournons pas en rond sur certains sujets : osons parler de dé-croissance, avec ce que cela implique de positif et de difficile aussi
– et n’oublions pas aussi comme le dit très bien un des commentaires la géopolitique, et gardons à l’esprit cette très juste remarque prospective d’Albert Einstein : “je ne sais pas avec quelles armes se fera la 3° guerre mondiale, mais je sais que la 4° se fera avec des pierres et des bâtons”
Cordialement
Gibert
Croyez – vous que les pays de l’OPEP vont laisser faire de telles prévisions ?? C’est bien mal connaître la géopolitique……si toutes ces prévisions se réalisent, alors je serais Pape !!!.
et si nous commencions à equiper les toits de nos maisons, avec 20m2 de panneaux? combien de toits sont disponibles pour installer 20m2 de panneaux? 500000? cela ferait deja 10millions de m2. on a 3800 ecoles , 30000 entreprises, 2000 hotels en paca, dont les toits pourraient aussi etre equipes.
pourrait on porter le projet à la région et demander un financement de l’équipement de tous ces toits? cela pourrait eviter l’expropriation de quelques millions de m2 de nature sauvage.
Pas de panique, nos meilleurs gardiens contre les moulins à vent seront toujours les bombardiers d’eau; les zones aéronautiques; les forêts et même les zones agricoles et aussi les citoyens résistants de la région.