Photo : Laurent Walter prenant la parole sur le site défriché par la société Boralex, à Cruis, lors du rassemblement du 4 décembre.
La position apolitique d’Amilure nous invite néanmoins à demander au député de notre circonscription de s’exprimer sur les enjeux des EnR dans notre territoire rural, qui se jouent actuellement à l’Assemblée nationale.
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Trois questions à Léo Walter, député LFI/Nupes des Alpes-de-Haute-Provence, au sujet du projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables
Interview d’Isabelle Bourboulon, journaliste indépendante, daté du 4 décembre 2022
Selon le président de la République, le retard accusé par la France dans le domaine des énergies renouvelables serait dû « à la complexité de nos procédures administratives et contentieuses ». Qu’en pensez-vous ?
La crainte que nous avons c’est que le projet de loi soit un cheval de Troie qui accentue la main mise des entreprises multinationales de l’énergie et le passage en force de projets dont la population ne veut pas. Sous prétexte d’accélérer le développement des énergies renouvelables, on risque de limiter les études d’impact et les enquêtes publiques. Crainte renforcée par ce qui s’est passé en juillet avec l’adoption de la loi dite Pouvoir d’achat qui autorise l’installation d’un terminal méthanier pour importer du gaz de schiste américain.
Votre département des Alpes-de-Haute-Provence, rural, peu peuplé et qui bénéficie d’un bon ensoleillement, attire particulièrement les industriels de la filière photovoltaïque. Localement, nombre de maires acceptent de leur céder des hectares de forêts communales pour implanter des parcs photovoltaïques. Votre réaction ?
Ma première réaction c’est que le piège se referme sur les communes. Avec la baisse de la dotation de financement de l’État (DGF), la disparition des impôts de production (CVAE) et la suppression de la taxe d’habitation très mal compensée, les communes se retrouvent privées de ressources propres et sont victimes de propositions commerciales pour abonder leur budget. En réalité, on est en train de vouloir augmenter la production d’énergie et non pas de remplacer un mode de production par un autre. À la nécessité d’une véritable planification écologique, on nous répond « urgence énergétique ». Dans ces conditions, il est évident que le texte proposé n’est pas à la hauteur des enjeux : il n’y a aucun objectif de production quand il faudrait viser le 100 % EnR, il est très flou sur le nucléaire, il conforte l’initiative privée et il ne donne aucun moyen supplémentaire aux administrations qui ont à traiter les dossiers (DREAL, DDT, etc.).
Vous soutenez les collectifs citoyens qui se mobilisent contre le défrichage de forêts au profit du solaire. À quelles conditions voterez-vous le texte ?
Si je suis présent dans les mobilisations locales c’est que j’ai une conception « un pied dedans, un pied dehors » de mon travail de député : dedans à l’Assemblée nationale et dehors auprès des associations et des collectifs militants.
Quant au texte, nous ne pourrons pas le voter s’il accentue l’artificialisation des terres et perpétue le système des tarifs bonifiés pour les multinationales et s’il supprime toute participation locale aux débats.
Vu que les EnR dépendent du carboné et qu’il n’y a jamais eu de planification énergétique sérieuse dans ce pays vous avez le début d’une réponse.
Réfléchissons avant de commenter : les EnR ont-elles pour vocation de remplacer le carboné (comme on nous l’affirme quotidiennement) ou viennent-elles s’y ajouter ?
Qu’à apporté d’intéressant le marché financier de l’électricité ? Qu’à t-il produit pour ménager la planète ?
Finalement qui donne les coups de sifflet ? Pour quels intérêts ? Où sont les pseudos dictateurs ? Qui sont les politiques ? Instrumentalisés par qui ? Dans quel but ?
Plein de questions “qui fâchent”, effectivement , réfléchissons et écoutons les scientifiques, les vrais, pas les médiatisés, et lorsqu’on lit certaines études, sérieuses, structurées, argumentées, parfois gènantes, il faut poser ces questions, dont la principale est “A qui profite le crime”??, et vous avez la réponse évidente qui regroupe les précédentes…….
Il parait que la technologie vas sauver la planète !!!!!!!!!!! pas mal!!!!!
Dans l’immédiat on tue le vivant.
Et voilà !!!!!!!!!
Des commentaires politisés, orientés, sans aucune consultation scientifique. Cela va finir comme le nucléaire: Tout le monde était contre, et maintenant tout le monde (ou presque) est pour!!! Réfléchissez un peu avant de lancer des actions !! Je suis écolo, mais pas borné ni lobotomisé, je réfléchi, me renseigne (des deux côtés) avant de prendre position, ce que ne font pas certains apparemment ? On fonce tête baissé au coup sifflet, comme dans les systèmes dictatoriaux !!!