Ce projet photovoltaïque de 14,5 ha, soutenu par la mairie de Banon mais concernant principalement des propriétaires privés, avance dans l’opacité sans qu’il soit apparemment possible d’obtenir les dossier. Il est porté par l’opérateur RES, comme le projet des Mûres Basses, qui lui semble lié.
Faute d’informations tangibles (après en avoir pourtant fait la requête) Amilure ne peut se prononcer sur ce projet et le classe, comme les Mûres Basses, dans la catégorie de ceux que nous suivons avec vigilance.
Nous avons déjà soulevé quelques questions à ce sujet dans cet article.
Notons que la Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) des Alpes-de-Haute-Provence a émis un avis défavorable sur ce projet, comme sur celui des Mûres Basses, notamment en raison de l’absence de PLU sur la commune. Cette condition est censée être en voie d’évolution mais, vraisemblablement, n’aboutira pas avant 2023.
Mises à jour
En mars 2022, dans le rapport de RTE (Réseau de transport d’électricité) que nous relatons dans cet article, la proposition est faite de déplacer 400 MW de production projetée sur des sites anthropisés, allégeant ainsi la pression sur les sites naturels. Cette approche nous paraît bonne et notre position sur Plan de Banon change en conséquence : ce projet sera désormais, et jusqu’à la démonstration que tous les espaces dégradés sont utilisés, combattu.
Une association locale, l’Amandon de Banon, s’est levée pour, entre autres, résister à ces projets industriels.
C’est en janvier 2024, après une période très peu active sur ce front, que, dans le cadre de la définition des ZADER demandée par la loi d’accélération des énergies renouvelables de mars 2023, ce projet est revenu sur la table avec son frère, les Mûres Basses. Une première réunion publique à l’initiative de la municipalité permet de proposer des sites à inscrire dans le cadre des ZADER. La liste, qui comporte essentiellement des possibilités d’installations sur des toits de bâtiments et ombrières, intègre également les 2 projets industriels. Ces propositions furent mal reçues par les participants qui les critiquèrent, notamment pour la contradiction apparente du projet de PLU où les projets industriels n’apparaissaient pas.
A cette occasion, Amilure écrivit à la mairie pour faire part ses propres critiques
Une consultation fut ensuite organisée dont les résultats ne furent apparemment jamais diffusés. La définition des ZADER transmise à la préfecture ne fut pas publiée.
L’état des lieux de ces deux projets, en novembre 2024, n’est pas limpide, et la mairie ne s’exprime plus à ce sujet.