Ongles : le sujet est clos ?

Mise à jour : Dans cet article, nous vous faisions part de la décision de Madame la Maire d’Ongles et de son conseil municipal de ne pas reconduire la promesse de bail accordée à la société SolaireparcMP079, représentant Engie Green pour son projet de centrale photovoltaïque sur le bois de Seygne. Nous nous félicitions de cette prise de conscience, la défense de notre territoire l’emportant sur les intérêts mercantiles. Ainsi privé de bail, nous pouvions espérer que l’industriel adopte une attitude raisonnable et pragmatique en abandonnant purement et simplement son projet, non seulement retoqué par la cour administrative d’appel le 31 décembre 2024 mais également, et surtout, privé du soutien des élus locaux.

Las, l’opérateur refuse de s’avouer vaincu. Nous avons en effet appris qu’il s’était pourvu en cassation devant le Conseil d’Etat le 28 février dernier. Nous ignorons aujourd’hui sa motivation.

Il faut encore que cette requête soit jugée admissible. Rappelons par exemple le parcours juridique comparable de notre recours contre l’opérateur Boralex sur Cruis : rejeté en première instance, il fut confirmé en appel, suite à quoi Boralex a décidé de se pourvoir en cassation – or ce pourvoi attend depuis juillet 2024 d’être admis, ou pas, par le Conseil d’Etat.

Bien évidemment, si le pourvoi d’Engie aboutit notre association se défendra. Nous vous tiendrons informés des suites de la procédure.

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Tous ceux que la question préoccupait savent maintenant qu’Amilure a gagné en appel contre Engie Green et l’Etat dans l’affaire de la centrale photovoltaïque prévue au bois de Seygne, sur Ongles. Les parties déboutées pouvaient encore se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat et elles avaient jusqu’à début mars pour se déclarer.

Or, le conseil municipal d’Ongles vient de voter, ce soir du 10 février 2025, de ne pas reconduire la promesse de bail emphytéotique consentie à Engie Green pour la réalisation de cette centrale, promesse qui arrivait à échéance ce vendredi 14 février. Le projet est donc officiellement mort et le spectre d’une procédure longue et coûteuse au Conseil d’Etat s’éloigne définitivement.

Ce dossier était emblématique des mauvaises pratiques que toutes les sensibilités écologiques du secteur redoutent : une zone humide extrêmement rare dans notre région, dotée d’un écosystème logiquement tout aussi unique, qu’on se proposait de saccager au nom de la production d’électricité décarbonée. Sacrifier la nature pour produire plus d’énergie est l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire – de ce qui devrait être fermement condamné plutôt que facilité comme on le voit.

Amilure se félicite de cette victoire. Nous, et tous ceux qui nous suivent ou nous accompagnent, nous réjouissons de cette situation. Nous y puisons la détermination nécessaire pour maintenir notre vigilance et ne pas hésiter à monter au front quand il le faut.

Nous remercions notre avocat, Me Guin, pour sa ténacité, la cour administrative d’appel de Marseille pour son discernement, et la mairie d’Ongles pour son pragmatisme.