C’est un projet porté par Engie Green
La commune de Redortiers a lancé l’élaboration de sa carte communale le 26 décembre 2016.
L’un des objectifs de l’élaboration de ce document est de pouvoir permettre la réalisation d’un parc photovoltaïque au lieu-dit de Couravoune, sur une superficie d’environ 6,5 ha. Le secteur retenu est situé à proximité de l’intersection entre les routes départementales D950 et D5.
Le site est un ancien terrain militaire, déclaré inutile aux besoins du Ministère de la Défense. En 2007, après déclaration d’utilité publique la commune de Redortiers avait acquis auprès de l’État ces deux zones nommées « Aire de stockage non aménagée III/3 et III/4 ».
Le secteur projeté pour le parc photovoltaïque n’est donc pas identifié au registre parcellaire agricole de 2016 : aucune terre agricole n’est impactée par le projet. Aucun aménagement agricole spécifique (chemin agricole, clôture de parcelles agricoles, canaux d’irrigation, etc.) n’a été identifié sur les secteurs destinés à accueillir le parc photovoltaïque.
Voir l’étude d’impact (résumé non technique, présentation du projet et étude d’impact à proprement parler) et avis du Conseil national de la protection de la nature (CNPN).
Mises à jour
La carte communale ayant été adoptée en juillet 2022, l’enquête publique concernant ce projet devait se tenir du 4 septembre 2023 au 4 octobre 2023, diligentée par M. Jérôme Luccioni, commissaire enquêteur.
Ce dernier s’étant récusé en raison d’un conflit d’intérêt, l’arrêté préfectoral visant sa nomination est abrogé. Un nouveau commissaire-enquêteur sera sans doute désigné prochainement.
En octobre 2023, une enquête publique a eu lieu à laquelle nous avons contribué. Nous ne nous opposons pas à ce projet, compte tenu notamment de sa faible visibilité et de sa dimension réduite (voir à ce sujet notre article Etre ou ne pas être combattu par Amilure), mais nous maintenons notre vigilance et rappelons notre opposition au projet des Fraches, sur la même commune.
Cependant, en août 2024, grâce à la vigilance de l’un de nos membres actifs, forestier à la retraite, il est apparu en août dernier que l’absence de permis de défrichement pour le projet était irrégulière. Nous avons donc communiqué à ce sujet avec la DDT, sous-préfecture et préfecture en copie, qui nous ont promptement répondu que la question serait étudiée. Finalement, ce n’est que récemment, début novembre, qu’ayant obtenu un responsable de la DDT au téléphone nous avons appris que cette erreur d’appréciation avait été détectée dès 2023 par les techniciens de l’institution, et qu’un dossier de demande de permis de défrichement était en cours de production chez l’opérateur – on nous a promis de nous en tenir informés.
Notons cependant que le CNPN, dont nous suivions l’avis, n’a pas eu connaissance lors de son analyse des conditions réelles du terrain. Il conviendrait donc de le solliciter à nouveau à partir des données actualisées.
A suivre donc.