Le collectif du Chêne Blanc, de Limans, nous fait parvenir une mise à jour des projets photovoltaïques déjà dénoncés dans nos pages, qui avaient disparu des écrans pour réapparaître récemment. A ce sujet le collectif a lancé une pétition en ligne que nous invitons nos lecteurs à soutenir.
Un rassemblement ainsi qu’une marche sur le site impacté, sur la D950, sont organisés dimanche 7 juillet 2024 de 12h à 17h.
Cet évènement a pour objectif d’informer et de sensibiliser la population. Il a été déclaré auprès des services compétents.
_______________________
Sigriès et Rouyère, à Limans – actualité juillet 2024
Retour à la case départ : 4 centrales électriques solaires et industrielles
Il y a une dizaine d’années, un projet photovoltaïque privé sur Limans avait été stoppé suite à l’avis défavorable du conseil municipal, qui avait alors le pouvoir de rejeter la demande.
Un collectif d’habitants de ce village s’était créé en opposition au projet. Il s’est réactivé l’année dernière sous le nom « Le collectif du Chêne Blanc » suite aux demandes de permis de construire qui ont été déposées en mairie de Limans, en mars 2023, par la société Acampesi Solaire Energie (groupe Voltalia/Mulliez).
Début juillet 2023, nous apprenons par la mairie de Limans que les demandes de permis de construire, portées par la société Acampesi, sont caduques.
Le 8 mars 2024 quatre demandes de permis de construire pour quatre centrales sont de nouveau déposées en mairie de Limans. Très peu d’information sur l’affichage réglementaire, moins que l’année dernière. Seule information : les parcelles privées concernées sont les mêmes que pour les projets caducs, hormis une parcelle, totalisant une surface de terrains de 55 ha. La mairie, tenue à la réserve pendant toute la durée de l’instruction, indique cependant dans sa gazette en ligne : « retour à la case départ, un an jour pour jour, le projet solaire industriel, déposé par ACAMPESI Solaire Energie, réapparaît, avec la même ampleur, en mêmes places. Il est à l’agenda des services instructeurs préfectoraux, de la Comcom et municipaux (seulement consultatifs), depuis le 8 mars. »
Dans un courriel adressé au collectif du Chêne Blanc madame la sous-préfète indique : « Je vous confirme que les permis de construire sont en instruction au niveau des services de l’Etat. Par ailleurs, ces projets ne sont pas connus des services de la sous-préfecture avec précision car ils ne sont pas passés en guichet unique, ce que je regrette. Le guichet unique n’est pas une procédure obligatoire : elle n’est pas réglementaire, c’est une proposition faite par les services de l’Etat pour améliorer la qualité des projets, donner des indications sur les premiers avis des services. Evidemment, les porteurs de projet ont pris l’habitude de passer par le guichet unique, y voient un intérêt et les services de l’Etat également. Il semble donc que le porteur de projet n’a pas jugé utile de présenter le projet en guichet unique mais je n’en connais pas les raisons. »
Les projets des 4 centrales se situent juste au nord de l’embranchement vers Banon ou vers Saint-Etienne-les-Orgues, en venant de Forcalquier, à proximité opportune du poste source EDF sur la D13. Les terrains sont situés en Zone A (agricole) et en zone N (naturelle) du PLU, sur des parcelles boisées, proches des routes départementales D13 et D950, avec pour conséquence un impact visuel très fort sur un paysage agricole, naturel et forestier, sur l’attractivité touristique de ce secteur et sur la qualité de vie des habitants alentour.
Si le PLU prévoit bien dans ses dispositions générales la possibilité d’implantation de centrales photovoltaïques au sol (surface PV ≤ 10 ha, surface globale < 50 ha), les dispositions applicables aux zones A et N les interdit. Ce point a été signalé formellement par la municipalité lors d’une rencontre avec le collectif.
La lutte continue de plus belle et avec plus d’expérience.
projet qui va à l’encontre de l’écologie